RIPÈRE

La maison Geantet.

Un point de passage sur les routes du Sud, un havre de fraîcheur.

Le village de Ripère.

Sortie de l'église au XIXe siècle.

Extrait d'un article du site de généalogie des Deux-Sèvres.

Publié le 14 novembre 2019 : Un texte de Mauricette LESAINT

La carte postale de Ripère : 14 juillet 1908, le jeu de la poêle

Dans ce jeu, une pièce était collée sur le fond d’une poêle noircie par la suie. Le joueur devait récupérer cette pièce sans utiliser ses mains. L’ustensile était accroché à une corde tendue entre deux fourches. C’était astucieux pour perturber les efforts du joueur et alimenter les rires du public.
Ces jeux furent pratiqués à Ripère, le 14 juillet, jusque dans les années 1950, course en sacs, course de brouettes, course à l’œuf,

Mais qui connait Ripère ?

Ripère n’est qu’un hameau, un gros hameau de la commune de Louin, dans le triangle Parthenay, Thouars, Bressuire, près de la D 938 reliant Niort et Thouars. Le chef-lieu Louin frôle la limite nord-est du territoire communal, Ripère se situe au sud-ouest. Ripère est à plus de sept kilomètres de Louin mais seulement à un kilomètre de Maisontiers (commune et paroisse voisine). Surprenante cette commune bicéphale !
Avant 1792, les actes paroissiaux concernant Ripère se rédigeaient tantôt à Louin, tantôt à Maisontiers avec « Ripère » ou « Ripère de Louin » inscrit dans la marge des actes.

Les hameaux de Ripère, la Martinière, l’Herpinière, la Bironnière, Jaunasse, la Taverne, les Bezennes, les Frères et les Frênes sont regroupés dans la partie sud-ouest de la commune. Ripère, le plus important, comptait une trentaine de feux. Ce n’était que de petites borderies avec quelques vaches, chèvres et moutons, les indispensables artisans, maréchal et charron ainsi qu’épiceries et cafés.
Cet éloignement du chef-lieu a souvent posé problème à cette commune de Louin qui a imaginé des solutions parfois définitives. Les relevés de conseils municipaux retracent ces difficultés. En 1853, il y eut un projet de « cession » de Ripère, la Bironnière, Jaunasse, la Martinière et même le Coudray, soit la moitié ouest de la commune, au profit de Maisontiers. Puis en 1866, ce fut encore un projet de « démembrement » toujours au profit de Maisontiers. Mais le divorce ne devait pas être souhaité par les deux parties, il n’a pas eu lieu. Ripère est toujours dans la commune de Louin.

Pour la vie religieuse, Ripère resta tourné vers Maisontiers, et les enfants de Ripère furent baptisés, catéchisés par son curé. Son cimetière a continué d’accueillir les habitants de Ripère et son garde-champêtre attendait le corbillard à la « frontière » communale pour vérifier le plombage du cercueil.

La résistance : le monument de Ripère.

Après la seconde guerre mondiale, les écoliers se regroupaient autour de l’institutrice Mlle Morin, pour les commémorations, devant le monument au milieu du village. Ils scandaient «mort pour la France» à l’appel de chaque nom. BONET Arsène, GEANTET Casimir, CAILLAU Ernest, GRIMAULD Marcel
Le parachutage du Bois de dix-heures.
«Si je meurs, venge-moi» fut le message de la BBC.

Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, les 17 femme et hommes de l’équipe constituée par Daniel Bouchet médecin de Saint-Loup-sur-Thouet, du mouvement Organisation Civile et Militaire (OCM), réceptionnèrent et transportèrent trois tonnes d’armes parachutées au bois de Dix-Heures à proximité de Maisontiers. Une partie des armes fut cachée à Ripère par Arsène Bonet. Une première arrestation eut lieu le 9 août. Les autres membres du groupe furent arrêtés en octobre et parmi eux, ceux de Ripère et Maisontiers. La plupart furent déportés. Daniel Bouchet, médecin de Saint-Loup, déporté, revint de Buckenwald. Arsène Bonnet (déporté et mort à Mulsen en septembre 1944) et Fernand, l'enfant du jeu de la poêle, étaient frères. Mauricette LESAINT était à l’école avec le plus jeune fils de Casimir Geantet, déporté et mort à Hradichko en mars 1944.

Les biens de Ripère.

La maison de Ripère avec ses deux parties jumelles qui appartenaient à Jean-Claude (gauche) et Guy (droite) a été revendue en septembre 2000 après le décès d'Henriette.

La maison a été restructurée par les nouveaux propriétaires.

Les cinq hectares de terres que possédait Guy Geantet ont aussi été vendues en 2003.

Souvenirs ,,,, Souvenirs.

 

 

Casimir GEANTET ... Henriette Guilbot Guy GEANTET ... Paulette Jollivet André GEANTET Jean-Claude GEANTET
  Gustave GEANTET ....... Marie VENEAU Branche GEANTET Branche VENEAU

Les photos restant à identifier